L’Ukraine, la Russie et la Biélorussie distribuent des matériaux indispensables au bon déroulement des chantiers.
Leur approvisionnement devient assez compliqué et ne fera qu’empirer si le conflit persiste. Cette guerre, qui a déjà provoqué l’augmentation du prix de l’essence et des céréales, pourrait aussi entrainer un retard au niveau des chantiers.
Les livraisons de plusieurs matériaux essentiels à la construction sont reliées à l’un des trois pays concernés par le conflit. L’approvisionnement de trois matières premières inquiète les constructeurs : l’acier, le verre et l’aluminium. D’après le président de la Fédération Française des Constructeurs de maisons individuelles (FFC) Damien Hereng, « On utilise les armatures en acier afin d’éviter les problèmes de torsion sur les bâtiments ». En effet, les grillages formés à base de tige en acier sont presque incontournables à la réalisation de plusieurs activités de maçonnerie. Avant la guerre, d’après la Fédération Française du Bâtiment (FFB), 50% des aciers utilisés pour fabriquer ces grillages étaient issus de fonderies ukrainiennes, russes et biélorusses.
Les constructeurs pensent que si le conflit ne s’arrête pas, non seulement il y aura des hausses de prix évidentes mais aussi des pénuries pour l’activité du bâtiment. La situation est suffisamment alarmante aux yeux de la FFB pour qu’elle alerte Bercy en réclamant plusieurs mesures d’urgence. Elle souhaite obtenir la non-application de pénalités de retard (comme lors de la Covid-19), et aimerait mettre en place la théorie de l’imprévision. En effet, cela permettrait aux constructeurs de négocier à nouveau les prix et cela « aussi longtemps que le conflit durera ».
Soyons patient et gardons espoir que le domaine du BTP ne vive pas un nouveau coup dur …